Lacher ses peurs
Lorsque j'ai posé le verre, j'étais dos au mur.
Derrière moi, toutes ces années de solitude, d'alcoolisation, d'angoisses. J'ai rapidement mis un lien entre ma consommation d'alcool et les peurs que je developpais en mon for intérieur: peur de manquer d'amour, peur de manquer d'argent, peur d'être seul.
Devant moi, c'était l'inconnu. Ma situation personnelle virait au rouge, ma famille s'écroulait, littéralement. Oui j'ai eu peur. Peur qu'après ma famille, je perde tout le reste. Que je me perde moi même.
Ma seule réponse a été de stopper ma consommation excessive d'alcool pour ne pas rajouter un problème à un autre. Je dis bien stopper, pas limiter. Je ne sais pas limiter, c'est en cela que je suis alcoolique. J'ai arrêté de boire parce que j'ai compris qu'il n'y a que cela que je pouvais faire. Et pour le reste, on verrait bien.
Je ne pensais pas que la situation pourrait se récupérer. Mais j'ai arrêté d'avoir peur. Perdu pour perdu, j'ai décidé de ne pas compliquer la situation, et j'ai donné le meilleur de moi même pour aider la situation. Avec foi. Sans calcul intéressé.
Et aujourd'hui, l'immeuble que je croyais devoir s'écrouler non seulement ne s'est pas effondré, mais il s'est renforcé. Mais si des secousses très forte l'ont secoué, il a tenu bon.
Et dans les moments d'orages, je n'ai pas eu peur. J'ai demandé à ma puissance supérieur de m'aider. Et elle l'a fait.
Finalement, la peur s'est transformée en foi.
C'est pour cela que je suis reconnaissant aux Alcooliques Anonymes.