le plus court chemin

Le plus court chemin pour aller d'un point à un autre n'est pas la ligne droite! C'est ce que j'ai appris au fil de mes 24 heures. C'est un peu comme voir le sommet de la montagne et penser qu'en escaladant en ligne droite je pourrais y arriver plus vite. Pas facile pour l'alcoolique que je suis d'admettre que le chemin peut être très sinueux. Et cela dans tous les domaines de ma vie. Quand j'étais dans le produit, la mise en oeuvre de ma volonté déchaînée ne suffisait pas à faire en sorte que les choses se passent comme je le voulais. J'ai appris en AA que pour arriver à mes fins, à réaliser mes projets, à atteindre mes objectifs, je devais faire montre de patience et de vigilance quant au chemin à utiliser. Il est vrai que le temps aidant, j'éprouve moins de difficultés à accepter que la ligne droite n'est pas le plus court chemin pour aller d'un point à un autre... Paradoxal, certes, mais pourtant le fruit d'une expérience que je vis régulièrement. La géométrie se tromperait-elle?

Comments

[isabelle]

La vie est loin d’être résumable en une science, et s’il se trouvait qu’elle le soit un jour, elle serait sans doute à géométrie variable.
 

Le chemin le plus court entre deux êtres est sans doute la ligne droite, mais il n’est en rien le plus simple.
 

Comment quantifier, qualifier, mesurer, appréhender la complexité des émotions que chacun ressent vis-à-vis de l’autre, d’une situation, ou même du monde ?
 

La tâche est ardue, incommensurable, nul ne pourrait tracer une ligne aussi droite soit elle  pour définir ce que l’humain  peut éprouver à travers un panel de sentiments d’une variété infinie, d’intensité changeante.
 

Nous sommes des êtres à la fois près de la perfection et pourtant si fragiles, délicats et emplis de faiblesses.
 

Résumer l’être humain et son vécu relève de la gageure, chaque seconde de sa vie est émaillé de sensations nouvelles, certaines sont analysables, probables, logiques, d’autres relèvent de l’inconscient, de l’imaginaire, de l’instinct.
 

Alors, oui, peu importe la longueur et les difficultés rencontrées sur le chemin, ce qui compte est de ne pas le perdre de vue, d’y tracer chaque pas au rythme qui est propre à chacun.
 

Peu importe que la route soit sinueuse, du moment que le but est là, au bout, atteignable en son temps.